WE à Saint Claude
Fatalité ou coup du hasard, Saint Claude se proclame aussi la capitale de la pipe,
car les pipes de Saint-Claude restent réputées parmi les amateurs ...
Aux alentours des 10 heures, nous arrivons à l'atelier Genod où une dame nous reçoit
mais nous devons attendre car elle a déjà des clients ...
Les minutes sont bien entendues interminables tellement ont est empressé de voir
mais bon, vu que ça rigole bien, le temps passe assez vite.
Puis vient notre tour et là, hallélouya, on a vécu un grand moment de plaisir,
de la réfection du tuyau à la finition ultime, pfou, que du bonheur !
Dans des ateliers pleins d'âmes et de copeaux, dans ces locaux d'un autre temps,
une passion intègre, un savoir faire français exceptionnel vous ébloui.
La visite finie, nous regagnons notre auberge Riche-Lieu car le "c'est quand qu'on mange"
s'est déjà fait entendre plusieurs fois ; il faut bien dire que malgré l'idée géniale
de Christophe d'emmener les croissants,
la faim nous taraude nos petits ventres depuis belle lurette*.
Il faudra d'ailleurs qu'il y pense pour la prochaine en emmenant plutôt
des rillettes, des grattons et autres saucissons à l'ail !!!
Donc, quelques minutes pour poser nos valises et nous voila installés devant l'apéro ;
wouha, que ça fait du bien !
Le repas fut mummmm divin avec une tarte tatin et glace vanille exquise en finale,
que du bonheur je vous dis !!!
Sauf qu'après avoir ingurgité 2000 calories, le Paupol nous secoue les bretelles
pour repartir à la découverte d'un autre musée.
Celui du diamant et de la pipe aussi ; vous allez me dire encore, bin oui car il faut dire
que l'on fait des pipes dans chaque coins de rue à Saint Claude !!!
Donc revenons à nos pipes, non à nos moutons, heuuuuu diamants ...
Le musée est très sympa et les yeux de nos charmantes épouses
brillent autant que les pierres qui nous sont présentées !
(j'met un peu de crème là)
Pendant le film de présentation, le brillant de yeux s'estompe
et on entend même des débuts de ronflements !
Heureusement, le film ne dure pas et nous continuons la visite parmi
des centaines de pipes, il y a même une confrérie de fumeurs de pipes.
Quelques spécimens de machines très vieilles qui sont en retraite bien mérités ornent salons et autres pièces.
Des collections à thèmes de tailles de pipes plus fascinantes les une que les autres s'exposent dans diverses salles.
Nous quittons ce musée de la pipe et du diamant pour une ballade dans Saint Claude,
puis nous prenons de l'altitude pour atteindre les hauts monts.
Nous nous arrêtons en route dans une fromagerie traditionnelle
et faisons quelques emplettes style fromages et autres saucisses.
puis nous montons, montons, montons jusqu'au Col de la Faucille.
Il fait nuit, il fait froid, il fait faim, on rentre en vitesse et comme ça descend,
on rentre encore plus vite !!!
Arrivés à l'auberge Riche-Lieu, le champagne pète, on entonne les hymnes
pour la Mimi et le Gilou qui ont chopé un an de plus !
Les caquelons dégueulants de fondue savoyarde arrivent accompagnés d'une assiette
de charcutaille digne de ce nom et nous nous mettons à l'oeuvre.
C'est trop divin, plus personne ne cause, il faut dire que cela fait bien longtemps
que l'on a pas mangé, pi l'altitude ça creuse !
Les caquelons vidés, le gâteau englouti, les roteuses séchées,
quelques bancs bourguignons chantés et quelques bouteilles de Génépi plus tard,
personne ne se fait prier pour aller dodo.
Le lendemain 8 heures sur le pied de guerre avec pour commencer un bon p'tit déj
afin d'aller affronter le froid car il fait pas bien chaud dehors.
Les Titines démarrent bien et nous descendons dans la vallée pour visiter
une des dernières tourneries de France.
Pour ceusses qui ne savent pas, dans une tournerie, on tourne
et c'est avec attention que l'on a écouté le fils
puis le père nous raconter l'histoire de cet atelier.
Le fils nous a expliqué le pourquoi du comment qu'on taillait des cornes
tandis que le père qu'il fallait décrypter vu son accent haut jurassien très prononcé,
nous a fait des démonstrations de fabrication de perles et autres boutons.
Il faut dire qu'avec les cornes on arrivait à fabriquer pas mal de choses,
de la perle en passant par les douilles électriques jusqu'au peigne !
Et quand le plastique apparu, ...
On commença à percevoir la fin de ces ateliers pleins de nostalgie.
Nous regagnons l'auberge Riche-Lieu pour nous restaurer car la journée avance
et il nous faut rejoindre la capitale avant que la neige nous prenne.
Dernière photo souvenir ...
Dernier arrêt pipi ...
Et de la neige, on en a eu quasiment qu'à l'arrivée ;
on s'est donc fait la bise dans la bise en commençant à blanchir
pi on a rejoint nos chaumières pour nous reposer de ce mémorable week-end.
Bien sûr que pour passer un bon week-end il faut une bonne équipe, mais il faut aussi une bonne auberge et l'auberge Riche-Lieu à considérablement contribué au succès de ce week-end avec son cadre sympathique et des assiettes dignes de bons mangeurs ; je n'ai pas eu trop le temps d'apprécier les chambres vu que je n'ai fait qu'y dormir mais vu le prix, je recommande vivement cet endroit animé par un jeune couple qui pétille la sympathie et qui ne se prends pas la tête tout en restant très respectueux !
*La lurette : C'est quoi la lurette, J'ai appris l'origine de cette expression lors d'une sortie des Titines de la Côte au château de Champlitte en Franche-Comté. Il y a très, très longtemps, les paysans pauvres n'avaient pas les moyens de s'acheter une comtoise, alors ils se contentaient d'une lurette, une horloge à une seul aiguille, l'aiguille des heures, qui coûtait beaucoup moins chère. Mais il faut remonter fort loin dans le temps pour retrouver cette époque. Pour vous donner un exemple, au lieu de dire il est 11 heures 40, vu qu'il n' avait pas les minutes de marquées, il disaient, il est 11 heures passés "de belle lurette".
C'était il y a belle lurette. (il y a bien longtemps) ...